C'est tout le problème de définir ce qu'est une langue ... Et il y a des gens qui travaillent à ça. Je crois que le mieux, à notre niveau, est d'écouter et de suivre leurs conclusions. Mais tout le monde n'est pas assez modeste pour laisser faire ceux qui sont payés pour ça, cf. le virulent Rodrigo Reyes (http://www.langue-fr.net/index/A/apres-que.htm - merci Jean-françois Billaud).
De plus, dès qu'il s'agit de conjuguer tout ça à un autre temps que le présent, on ne sait plus où on en est. Dans le futur, on retombe sur l'indicatif (le conditionnel choque même ceux qui font l'erreur couramment) Dans le passé, ... Qui sait correctement conjuguer des verbes au subjonctif imparfait ? Raymond Devos, par exemple, mais il ne reste pas beaucoup de gens comme lui.
Ainsi, la plupart des gens qui sont persuadés d'avoir raison en mettant le subjonctif après "après que", en viennent à se poser sérieusement la question dès qu'ils passent à un autre temps. Sauf s'ils se débrouillent pour ne l'utiliser qu'avec l'auxiliaire avoir : après qu'il eut fait (OK) se prononce malheureusement comme après qu'il eût fait (subj. impft)
Voilà ce qui me fait penser que l'usage "après que + subjonctif" ne s'imposera pas de si tôt comme règle de grammaire, à moins que le subjonctif imparfait ne soit de plus en plus usité ;-)
Philippe Combes
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On Tue, Mar 11, 2003 at 11:38:45AM +0100, Philippe Combes wrote:
Je vote [ OUI ] pour l'investissement dans un "Grévisse" pour limiter les querelles d'usages qui sortent des 'toubonneries' habituelles.
Je vote [ OUI ] pour l'investissement dans un "Grévisse" pour limiter les querelles d'usages qui sortent des 'toubonneries' habituelles.
Le problème, c'est que toute référence/loi/... n'a de valeur que si elle est communément appliquée, à la manière des lois en vigueur (non remises en question, faute de volonté ou plus prosaïquement de nécessité absolue) qui ne sont pas appliquées en pratique.
La grammaire, comme les lois, évoluent. Comme mentionné dans un lien dans un post précédent, ce ne sont pas les quelques grammairiens d'un quelconque cénacle qui décident de l'utilisation par le « peuple » de constructions préconisées, mais c'est l'usage courant qui est prépondérant. On peut créer les + belles règles et exceptions au monde ; elles ne valent pas tripette pour autant.
La forme « indicative » était peut-être la norme au début du XXe s. ; sa « position » a largement vacillé de nos jours...