> > dans une autre... Pour un mot isolé, l'usage des guillemets français
n'est
> > absolument pas obligatoire, même si les règles typographiques strictes
> > imposeraient d'utiliser deux formes distinctes pour l'ouverture et la
> > fermeture. Mais ces symboles sont absents de la page de code ISO-8859-1
>
> Absolument pas. C'est le e dans l'o qui n'y est pas (plus le
> symbole de l'euro mais il n'existait pas encore à l'époque). La
> preuve, vous lisez bien les miens.
Tu n'as pas lu toute la phrase, dans ce cas précis je parlais des cotations
rondes droites et gauche, ressemblant à des virgules hautes, absentes de
ISO-8859-1 et pourant recommandés aussi pur les marques de "quotation"
anglaises, simples et doubles, utilisées normalement aussi pour une
présentation typographique plus précise. Elles existent dans les extension
Microsoft de Windows CP1252, mais pas dans ISO-8859-1.
Encore une fois ces caractères ne sont obligatoire que dans un contexte
typographique, c'est à dire les documents imprimés, avec une sélection
correcte de police de caractères, et une feuille de style acceptable, ce qui
est possible certainement en HTML, mais pas dans le format textuel par
défaut d'un simple courriel en format texte brut (donc dépourvu totalement
de style typographique ou de présentation).
> > Enfin, je me désole que vous rentriez dans le jeu du "troll". Ce message
> > n'attendait initialement pas de réponse. C'était une remarque, pour vous
> > faire prendre conscience de la nécessité de respecter le lecteur, en
prenant
> > l'habitude de corriger les fautes de langue les plus visibles avec une
> > relecture minimale pour tous ses écrits
>
> De ce côté-ci, nous sommes bien d'accord.
>
> > pour ne plus les faire
> > systématiquement dans ses envois "d'e-mails" composés souvent rapidement
> > avec l'acquis de ses bonnes ou mauvaises habitudes.
>
> Là-dessus, je ne suis pas d'accord. Un courrier électronique,
> sous prétexte qu'il s'agit d'une forme de communication à
> diffusion rapide, ne doit pas être traité autrement qu'un
> courrier papier. Autant on peut volontiers se passer d'un
> « bonjour » ou d'un « mon cher » initial et d'une formule de
> politesse pour finir (je n'en mets jamais, c'est du bruit) autant
> un français correct (orthographe, grammaire, typographie et
> présentation) est indispensable. Sans parler de la façon de
> citer les messages lorsqu'on y répond.
Tu défends là une position extrème à laquelle je ne souscrivais même pas à
l'origine: je critiquais seulement le manque complet de relecture, les
phrases incomplètes, et omissions utilisées dans le langage parlé,
impardonnable dans une langue écrite dépourvue de tout autre forme de marque
de style et déjà pauvre en ponctuation (que certains appliquent trop
strictement, restreignant d'autant les possibilités...) pour marquer des
notions essentielles dans le véritable langage parlé qui contient aussi
emphase, tonalité, rythme, accent, geste et expression faciale.
Un example que je critique fortement dans les règles d'écriture dites
correctes: une trop grande inflexiubilité de la position des mots dans la
phrase: tu as critiqué ma façon de mettre un adverbe avant et non après le
verbe, alors qu'il s'agit d'une question de style et non grammaticale,
utilisée par nombre de grands écrivains pour justement ajouter de l'emphase
à certains mots (et non "pour ajouter justement de l'emphase à certains
mots"), ou éviter un contresens...
Ceci est nécessaire car la langue écrite ne porte pas d'autre moyen de
marquer l'emphase, très importante pour la compréhension. Une citation
célèbre, "Belle marquise, vos beaux yeux bleus me font mourir d'amour",
c'est de la prose correcte mais Molière montre là que le Français autorise
bien ce type d'inversion y compris dans la langue parlée pour montrer que
l'emphase est essentielle à la compréhension du français, et une grammaire
trop inflexible appauvrit le langage...
De fait, la forme de l'écriture est importante et recommande donc une
certaine attention, que seule la relecture peut dégager, ne serait-ce que
pour vérifier que le sens de ce qui est écrit ne porte pas d'ambiguïté
d'interprétation. Hors trop de courriels appliquent aveuglément un discours
oral sans veiller à marquer au moins des éléments essentiels à la
compréhension: une ponctuation suffisante (je n'ai pas dit obligatoire et
stricte), des majuscules appropriées, une présentation minimale adaptée au
contexte des courriers électroniques.
Je n'ai ainsi jamais utilisé les guillemets français sur mon clavier à cause
de l'horrible combinaison de 5 touches dont je ne me souviens jamais... Je
les aurais bien "copiés-collés" depuis une table de caractère mais c'est
franchement impriatique pour un simple courriel lu par une douzaine de
personnes tout au plus et qui sera rapidement jeté. Il en est autrement des
documentations destinées à être conservées longtemps et lues par un nombre
important de personnes.
L'usage obligatoire des espaces (normalement insécables si on utilise des
règles typographiques) est donc également sujet à souplesse dans un contexte
typographique aussi paure qu'un courriel, où il n'y a même pas conservation
de la mise en forme élémentaire pour respecter l'insécabilité.
Dans ce cas les marques de quotation neutres (qui d'ailleurs ne sont même
pas conformes aux règles typographiques anglaises...) sont donc utiles, car
elles peuvent être accolées à un mot sans nécessiter d'espace insécable, ce
qui garantit, la plupart du temp, la conservation de leur acollement au mot
ainsi encadré, dans le contexte d'un courriel en texte brut. Pour le format
HTML uniquement, le moteur typographique est actif et remplace tout seul ces
caractères par des guillemets, acompagnés d'espace insécable
(malheureusement il s'agit d'espace cadratin, toujours trop large, et
l'usage d'une espace standard pose le problème de leur sécabilité. Les
Chinois et Japonais disposent eux de caractères précomposés comportant ces
espaces quart de cadratin dans la marge des rectangles de base utilisés pour
inscrire les ponctuations.
Ton dictionnaire typographique n'est d'aucun usage dans le cas des Emails,
car tu as oublié le contexte auquel il est adapté. Un courriel n'est pas un
document imprimé à caractère typographique: il est nécessaire d'y adjoindre
une feuille de style qui n'est pas transmise dans le format texte brut.
Ajouter des espaces supplémentaires présuppose une règle de présentation et
une police de caractères précise (au moins proportionelle), ce qui n'est
jamais transmis. Donc autant utiliser une forme neutre qui sera acceptable
dans tous les contextes typographiques ou de présentation.
Ces règles d'espacement n'ont jamais existé réellement: elles ont été
ajoutées, standardisées, et utilisées pendant des générations de
dactylographes ne disposant en tout et pour tout que d'une police courier, à
espacement fixe, difficilement lisible, avec des jambages ajoutés uniquement
pour mieux lier les mots mais complètement stupides au plan purement
typographique. Elles sont largement obsolète dans le cas des emails en texte
brut sujets à de nombreuses transformations pour une mise en forme
approximative liée à des contraites techniques complètement obsolètes mais
toujours en vigueur malgré le fait que ce contexte est encore plus
contraignant que le document dactylographié imprimé, dont la présentation
peut être garantie et conservée lors de la lecture.
Bref il faut de la souplesse avec ces règles, et donc s'adapter correctement
au contexte typographique utilisé. Je nesuis pas le seul à le dire, ces
notions obligatoires sont obsolètes et remplacées en prenant en compte de
telles considérations. Personnellement ces guillemets français sont affreux
et rompent trop brutalement la phrase lorsqu'ils encadrent un terme isolé.
Ils ne devraient être utilisés que pour la citation de phrases complètes,
car ils agissent comme de véritables virgules dans la forme du texte
imprimé...
Les petits guillemets ronds sont bien meilleurs mais non accessibles dans
ISO-8859-1; les remplacer par des guillemets français en chevrons, qui plus
est accompagné d'espaces trop larges, est *pire* que d'utiliser les marques
de quotation neutres de l'ASCII, plus proches typographiquement des petits
guillemets ronds qui devraient normalement être utilisés dans ce cas... Il
s'agit d'un abus provenant de règles dactylographiques obsolètes, où ces
caractères en chevron étaient présents en lieu et place des marques de
quotation actuelles de nos claviers... Qui a dit que les ingénieurs ayant
composé les claviers de machine à écrire françaises utilisées pendant plus
d'un siècle étaient des typographistes compétents ?
Les Américains ont été mieux inspirés sur leur machines à écrire, qui
supportaient une touche demi-espace (ce qui a permis d'imposer la règle des
deux espaces après un point pour mieux respecter les règles typographiques),
et le choix des petites marques de quotation rondes insérées dans un un bloc
comportant un espacement insécable indivisible. Les premières machines
importées en France malheureusement ne comportait pas le système à
demi-espacements et l'espace était entièrement fixe et l'est resté
longtemps, ajoutant à la difficile lecture du texte qui dès lors a employé
des jambages plus importants des caractères, et donc imposé d'autres règles
de justification du texte et des ponctuation, pour mieux approcher les
règles typographiques, qui n'existent il faut le rappeler que pour faciliter
la lecture... De plus la qualité des rubans encrés en tissus utilisés
interdisait l'usage d'une approche normale entre les caractères, ceci ayant
conduit à encore dévier encore plus des règles typographiques de base...
Les typographistes pour les documents imprimés n'ont jamais utilisé de
caractère d'espacement: les guillemets chevrons comportaient déjà
l'espacement nécessaire dans le bloc de métal gravé tiré des casses de
compositions, et il n'était pas nécessaire d'ajouter un bloc de métal
supplémentaire pour l'espacement, qui était fixé par une règle portant des
curseurs en biseaux pressés fortement sur la plaque de composition avant
d'être fixés dans le plomb...
Encore une fois dans ce cas, il s'agissait d'une adaptation des règles
typographiques aux possibilités techniques... Aussi les prendre en compte
est indispensable avant d'énoncer des règles toutes faites...