Le 21 février 2012 09:45, Kévin Raymond a écrit :
Bonjour Kévin,
Quand j'ai testé transifex, j'ai été désagréablement surpris par l'évolution que ça prenait, il n'était plus possible d'importer des fichiers PO sans qu'ils soient dénaturés (par exemple les commentaires des traducteurs étaient perdus) http://trac.transifex.org/ticket/675 Je souhaite permettre l'utilisation de transifex, mais sans rendre son utilisation obligatoire, et me suis dit que j'allais attendre de voir comment vous alliez vous en sortir avec Fedora ;-) Tu peux me dire stp s'il est maintenant possible d'utiliser transifex de manière optionnelle, chaque contributeur chosissant de l'utiliser ou pas ?
Denis
Je vais te faire un retour rapide alors.
Merci, c'est très intéressant.
Cet outil ne me convient pas encore parfaitement, mais il évolue très vite. Ce qu'il faut savoir c'est que le fichier n'existe pas dans la base de donnée. Il est éclaté, par chaîne. Ça permet de partager la mémoire de traduction entre plusieurs fichiers/projets, de garder un historique de traduction par chaîne (avec l'auteur) et quelques autres bonus.
Ça ne permet pas (encore ?) de garder les commentaires, on ne peut pas non plus télécharger les suggestions en commentaire.
Et les commentaires des sources (qui sont précédés de #. dans les fichiers PO), ils ne sont pas présentés non plus ? J'espère que si, ils sont utilisés pour que les auteurs donnent des informations supplémentaires aux traducteurs.
Le plus important pour moi… C'est qu'on n'a pas les chaînes floues. Si le traducteur n'a pas sa mémoire de traduction, il doit tout retraduire. Pour palier à ce problème on peut traduire en ligne, ou simplement passer en revu les chaînes floues en ligne avant de télécharger pour traduire (c'est dans les stats).
Avec l'option --previous des versions récentes de gettext, il est facile de montrer visuellement ce qui a changé quand une chaîne est floue, lokalize le fait très bien. Ici, il doit être possible de faire pareil, au moins quand on est en ligne. Pour traduire les docs, c'est vraiment un gros plus, parce que les chaînes sont souvent beaucoup plus longues que dans les traductions de programmes, et il est parfois délicat de voir ce qui a changé si ce n'est pas mis en valeur par l'outil.
Oui, c'est un outils bien plus pratique lorsqu'on traduit en ligne. Depuis ils ont rajouté l'entête au fichier… Sauf qu'en traducteur on a aussi le mainteneur qui a mis à jour le fichier source…
Mais il n'y a pas que le copyright qui est important. Par exemple, un traducteur peut ajouter un commentaire pour dire : attention, ici j'ai traduit comme ça pour telle raison. Ou au début, donner un glossaire propre à ce fichier.
Les développeurs derrière transifex ont fait ce choix volontairement (de ne pas exporter les chaînes floues) parce que cette utilisation ne suit pas les standards. Mais ils ont compris l'utilité pour les traducteurs hors ligne, à voir.
La semaine dernière il y a eu pas mal de nouveautés, et notamment l'arrivée d'un rôle de relecteur (qui peut aussi relire). Ainsi en ligne un relecteur peut valider les traductions. C'est un début, mais ce n'est pas parfait :
- seulement en ligne pour le moment
- au plus on ne peut marquer en relu qu'une page (et non la ressource,
donc il faut passer sur tous les fichiers déjà relus)
- c'est au mainteneur de décider s'il ne télécharge que les chaînes
relues ou non, les traducteurs n'en n'ont pas connaissance
- lors d'une traduction en ligne on ne peut pas filtrer par chaînes non relues…
Il est donc bien complet, mais c'est certain qu'il y a encore du boulot. Ce qui est très pratique c'est transifex-client, l'outil en ligne de commande. Il permet de faire des mises à jours avec un cron…
C'est donc surtout la centralisation qui m'intéresse avant tout, à chaque projet de voir s'il veut traduire là ou là bas.
C'est le reproche que je faisais à Rosetta quand c'est sorti, et aujourd'hui c'est pareil pour transifex. Concrètement, si tu mets la traduction de ton projet sur transifex, tu obliges les traducteurs à l'utiliser, je ne trouve pas cela normal. Vu de l'extérieur, j'ai l'impression que Launchpad (pour la partie traduction, qui s'appelait Rosetta avant) et transifex ont des philosophies très proches, vous en pensez quoi, vous ? J'avais aussi l'impression qu'après un intérêt important au démarrage, Launchpad marque le pas. C'est basé sur des propos d'utilisateurs qui à la longue voyaient les inconvénients générés par cette façon de travailler, mais peut-être que cela ne reflète pas la réalité. Vous avez la même analyse ? Si oui, cela ne vous inquiète pas pour transifex ?
Pour répondre à ta question initiale, tant qu'il ne sera pas facile pour les traducteurs de travailler sans transifex, je ne l'utiliserai pas.
Denis