--- Bernard Choppy choppy@imaginet.fr wrote:
Le Jeudi 26 Septembre 2002 01:12, vous avez �crit :
--- Bernard Choppy choppy@imaginet.fr wrote:
Le Jeudi 26 Septembre 2002 00:30, "Fr�d�ric" Delanoy a �crit :
Bonjour, j'aurais besoin de votre avis pour quelques termes des
(...)
Oui, bien s�r : correctif.
D'accord, mais il n'y a pas forc�ment de correction. Ex: simple ajout de fonctionnalit�
Vrai, mais il s'agit toujours d'un amendement du code. D'ailleurs, lorsqu'il s'agit d'ajout de fonctionnalit�s, on parle plut�t de version et de r�vision (release) que de correctif (patch). D'ailleurs, le terme "rustine" propos� est bien dans cette s�mantique de porter rem�de � un probl�me. Cependant, ce terme est inad�quat car "Rustines" est une marque d�pos�e, tout comme "Frigidaire"...
Par ailleurs, dans le livre "Le Syst�me Linux", il n'est pas
traduit
avec comme explication (� peu pr�s) : "On ne traduit plus ce terme depuis longtemps ; il est entr� dans le langage courant. <...> Ex: penser � patchwork, qui ne se traduit pas non plus en fran�ais"
Ca me semble aussi correct. => me vient � l'esprit la question : faut-il vraiment traduire tous les termes anglais (en info) en
fran�ais
?
C'est toujours l'argument de facilit�. Non, je ne crois pas qu'il faille �tre fain�ant. Si nous traduisons, c'est afin que les non-anglicistes puissent comprendre. Si, sous pr�texte d'intraduisibilit� ou de terme rentr� dans les moeurs nous nous autorisons une non-traduction d'un terme qui est alors forc�ment un terme de jargon, nous interdisons la compr�hension � tout lecteur novice.
L'objection est souvent : mais alors, celui qui a l'habitude d'utiliser "patch" n'y comprendra plus rien si on met "correctif". C'est un faux argument, car celui-l� m�me a toujours la possibilit�
de
consulter l'original en anglais et d'y touver ce fameux terme (d'autant que, puisqu'il utilise ce terme, ce n'est donc forc�ment pas un d�butant. CQFD :-)).
Qu'en penses-tu ?
C'est un point de vue qui d�fend. D'un autre c�t�, il ne faut pas tomber dans l'exc�s inverse et absolument tout traduire au risque d'appara�tre comme "extr�miste" sur les bords, voire 'p�dant' (ex: c�d�rom, appliquette,...).
[La langue fran�aise est truff�e de termes d'origine �trang�re (et certainement pas uniquement de l'anglais !) qu'on n'aurait pas id�e � traduire de nos jours. Cette diversit� ne fait qu'enrichir la langue...]
Il y doit y avoir un juste milieu � trouver. Parfois, une traduction litt�rale est difficile, voire "ridicule" (sans vouloir t'offenser, la rustine fait plut�t penser � un pneu de v�lo... ;) ). Dans ce cas, pour �viter d'utiliser � outrance de longues p�riphrases, il convient peut-�tre d'utiliser une technique du type
Le MOT-ANGLAIS (MOT-OU-PERIPHRASE-DE-TRAD, EXPLIC + PRECISE) est utilis� ...
� la premi�re occurrence du terme en question, et d'employer le terme anglais par la suite. Dans le cas qui nous pr�occuppe, le terme patcher provient directement du nom de l'utilitaire, et le rapprochement se fait (normalement) tr�s vite.
Amiti�s,
Itou
__________________________________________________ Do you Yahoo!? New DSL Internet Access from SBC & Yahoo! http://sbc.yahoo.com
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Le Vendredi 27 Septembre 2002 01:20, "Frédéric" Delanoy a écrit :
--- Bernard Choppy choppy@imaginet.fr wrote:
(...)
Qu'en penses-tu ?
C'est un point de vue qui défend. D'un autre côté, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse et absolument tout traduire au risque d'apparaître comme "extrémiste" sur les bords, voire 'pédant' (ex: cédérom, appliquette,...).
Oui et non...
Le cas de cédérom et de dévédérom est une affaire entendue, pour moi : il s'agit d'une idiotie gouvernementale car CD-ROM est une abréviation En conséquence, soit on ne traduit pas et on garde CD-ROM tel quel, soit on traduit par quelque chose de correct ; malheureusement, DON - disque optique numérique, est inusité en fait, voire est utilisé exclusivement dans une acception réductrice spécifique.
Pour l'appliquette, c'est différent : autant l'appelette me semble hérétique du point de vue de la construction du terme, autant l'appliquette ne me déplaît pas. Il s'agit d'une nouveauté historique, il y a donc néologisme du côté anglais, un néologisme français me semble indiqué. De plus et sauf erreur de ma part, il me semble que c'est le terme choisi par nos cousins du Québec. Pourquoi donc chercher à diverger ?
[La langue française est truffée de termes d'origine étrangère (et certainement pas uniquement de l'anglais !) qu'on n'aurait pas idée à traduire de nos jours. Cette diversité ne fait qu'enrichir la langue...]
Il y doit y avoir un juste milieu à trouver.
C'est très vrai. Cependant notre position de traducteur doit nous inciter à nous interdire à nous-même la facilité : nous devons écrire en "bon français" et non dans un sabir franglais grammaticalement à mi-chemin.
En la matière, j'estime qu'une bonne périphrase est souvent meilleure qu'une mauvaise ou absence de traduction.
De plus, c'est un excellent exercice personnel pour améliorer sa propre expression directe :-))
Parfois, une traduction littérale est difficile, voire "ridicule" (sans vouloir t'offenser, la rustine fait plutôt penser à un pneu de vélo...
Ca ne m'offense pas du tout, je suis contre son emploi, pour plusieurs raisons. C'est pourquoi je continue à préconiser correctif.
;) ). Dans ce cas, pour éviter d'utiliser à outrance de longues périphrases, il convient peut-être d'utiliser une technique du type
Le MOT-ANGLAIS (MOT-OU-PERIPHRASE-DE-TRAD, EXPLIC + PRECISE) est utilisé ...
à la première occurrence du terme en question, et d'employer le terme anglais par la suite.
Je pense qu'il convient plutôt de faire _exactement_ le contraire : à la première apparition du terme difficile, donner le terme français suivi, entre parenthèses, du mot anglais avec explication éventuelle du contexte. Ensuite, il suffira d'utiliser le terme français qui sera alors facile à mémoriser pour chacun.
Je me souviens de l'époque héroïque où je proposais des configurations d'ordinateurs avec deux drives. Un jour, je suis tombé sur un client (un avocat à la cour qui avait son cabinet... au fond d'une cour :-)) d'origine anglaise, qui me dit soudain : "Qu'entendez-vous par drive ?". C'est alors que j'ai mesuré l'ampleur du snobisme ;-) Depuis, j'essaie de parler français et j'évite aussi de dire WC, même si tout le monde comprend de quoi il s'agit :-)
Dans le cas qui nous préoccuppe, le terme patcher provient directement du nom de l'utilitaire, et le rapprochement se fait (normalement) très vite.
Oui, mais le terme corriger, voire appliquer un correctif ne nécessite aucune gymnastique mentale pour un strict non-anglophone.
Dans ce cas précis, je pense que l'emploi du _verbe_ de *jargon* "patcher" peut être employé lorsqu'il s'agit _exactement_ de l'utilisation de l'outil "patch". Dans tous les autres cas (en particulier pour l'application de correctifs binaires mais aussi lors de corrections manuelles par exemple ou de modifications de configuration etc.), je crains que ce terme soit impropre.
Amitiés,
Itou
Idem (latin, sauf erreur de ma part ? :-))
Le ven 27 sep 2002 à 11:03:30 (+0200), Bernard Choppy a écrit :
Le Vendredi 27 Septembre 2002 01:20, "Frédéric" Delanoy a écrit :
--- Bernard Choppy choppy@imaginet.fr wrote:
[...]
;) ). Dans ce cas, pour éviter d'utiliser à outrance de longues périphrases, il convient peut-être d'utiliser une technique du type
Le MOT-ANGLAIS (MOT-OU-PERIPHRASE-DE-TRAD, EXPLIC + PRECISE) est utilisé ...
à la première occurrence du terme en question, et d'employer le terme anglais par la suite.
Je pense qu'il convient plutôt de faire _exactement_ le contraire : à la première apparition du terme difficile, donner le terme français suivi, entre parenthèses, du mot anglais avec explication éventuelle du contexte. Ensuite, il suffira d'utiliser le terme français qui sera alors facile à mémoriser pour chacun.
Exactement, il est beaucoup plus efficace de 'fournir' un équivalent français et d'habituer le lecteur peu à peu. Il existe pour la plupart des cas un terme en français non capilo-tracté qui devrait être utilisé dans le langage courant. Je pense, par exemple, à tous les termes de réseaux (broacast, forward etc.). D'ailleurs j'aurai une question sur les verbes créés à partir d'une commande ex : pinger. Autant 'killer' est une abomination autant comment traduire 'ping' autrement que par une périphrase ?
Amicalement,
Marc
Le Vendredi 27 Septembre 2002 12:15, Marc Tanguy a écrit :
Le ven 27 sep 2002 à 11:03:30 (+0200), Bernard Choppy a écrit :
Le Vendredi 27 Septembre 2002 01:20, "Frédéric" Delanoy a écrit :
--- Bernard Choppy choppy@imaginet.fr wrote:
[...]
(...)
Exactement, il est beaucoup plus efficace de 'fournir' un équivalent français et d'habituer le lecteur peu à peu. Il existe pour la plupart
C'était effectivement tout à fait ma pensée.
des cas un terme en français non capilo-tracté qui devrait être utilisé dans le langage courant. Je pense, par exemple, à tous les termes de réseaux (broacast, forward etc.). D'ailleurs j'aurai une question sur les verbes créés à partir d'une commande ex : pinger. Autant 'killer' est une abomination autant comment traduire 'ping' autrement que par une périphrase ?
Il est effectivement très difficile de trouver mieux. Dans le livre Octobre rouge, il me semble, de mémoire, que le commandant du sous-marin dit "Envoyez deux ping" ou quelque chose de ce genre.
Je n'ai donc (provisoirement :-)) pas d'alternative.
En revanche, pour killer, le verbe tuer va très bien (il est d'ailleurs très employé dans des environnements non-Unix tels que grands systèmes IBM).
[Nicolas sort de sa retraite pour faire un commentaire... autant de temps qui ne sera pas consacré à lampadas]
Oui et non...
Le cas de cédérom et de dévédérom est une affaire entendue, pour moi : il s'agit d'une idiotie gouvernementale car CD-ROM est une abréviation En conséquence, soit on ne traduit pas et on garde CD-ROM tel quel, soit on traduit par quelque chose de correct ; malheureusement, DON - disque optique numérique, est inusité en fait, voire est utilisé exclusivement dans une acception réductrice spécifique.
Moi, au risque de paraitre pédant à ceux qui trouvent qu'utiliser des mots anglais fait paraitre intelligent (_attention_ je n'ai pas dit que c'était l'opinion de Frédéric), j'utilise joyeusement le néologisme cédérom plutot que de me trainer un acronyme anglais à longueur de phrases.
Pour l'appliquette, c'est différent : autant l'appelette me semble hérétique du point de vue de la construction du terme, autant l'appliquette ne me déplaît pas. Il s'agit d'une nouveauté historique, il y a donc néologisme du côté anglais, un néologisme français me semble indiqué. De plus et sauf erreur de ma part, il me semble que c'est le terme choisi par nos cousins du Québec. Pourquoi donc chercher à diverger ?
J'aime appliquette, j'aime courriel, j'aime le Québec (avec un peu de chance, François Pinard est dans le coin et va m'inviter à venir lui rendre visite :-)
La langue française est truffée de termes d'origine étrangère (et certainement pas uniquement de l'anglais !) qu'on n'aurait pas idée à traduire de nos jours. Cette diversité ne fait qu'enrichir la langue...]
Argument de facilité. *L'origine* des termes est étrangère pas les terms eux-m^emes. Ils ont été transformés, de meme que beef en anglais vient de boeuf, mutton de mouton. On adopte, on adapte, on prononce différement et on finit par modifier le mot. mél est un exemple qui me conviendrait si je ne lui préférais pas courriel.
Une langue vivante, c'est une langue avec des néologisme, pas une langue qui se soumet à une autre et absorbe sans broncher tout son vocabulaire en se contenant de changer la prononciation et d'adapter les conjuguaisons.
C'est très vrai. Cependant notre position de traducteur doit nous inciter à nous interdire à nous-même la facilité : nous devons écrire en "bon français" et non dans un sabir franglais grammaticalement à mi-chemin.
Oui !
En la matière, j'estime qu'une bonne périphrase est souvent meilleure qu'une mauvaise ou absence de traduction.
Oui !
De plus, c'est un excellent exercice personnel pour améliorer sa propre expression directe :-))
Ce qui est souvent nécessaire pour de nombreux traducteurs.
;) ). Dans ce cas, pour éviter d'utiliser à outrance de longues périphrases, il convient peut-être d'utiliser une technique du type
Le MOT-ANGLAIS (MOT-OU-PERIPHRASE-DE-TRAD, EXPLIC + PRECISE) est utilisé ...
à la première occurrence du terme en question, et d'employer le terme anglais par la suite.
Je pense qu'il convient plutôt de faire _exactement_ le contraire : à la première apparition du terme difficile, donner le terme français suivi, entre parenthèses, du mot anglais avec explication éventuelle du contexte. Ensuite, il suffira d'utiliser le terme français qui sera alors facile à mémoriser pour chacun.
Oui !
Je me souviens de l'époque héroïque où je proposais des configurations d'ordinateurs avec deux drives. Un jour, je suis tombé sur un client (un avocat à la cour qui avait son cabinet... au fond d'une cour :-)) d'origine anglaise, qui me dit soudain : "Qu'entendez-vous par drive ?". C'est alors que j'ai mesuré l'ampleur du snobisme ;-) Depuis, j'essaie de parler français et j'évite aussi de dire WC, même si tout le monde comprend de quoi il s'agit :-)
:-))
Oui, mais le terme corriger, voire appliquer un correctif ne nécessite aucune gymnastique mentale pour un strict non-anglophone.
Diable, il a encore raison ! Et oui, c'est peut-etre difficile à admettre, mais la plus grande part de notre "vocabulaire" d'informaticiens si fiers de maitriser un outil devenu aussi nécessaire et répandu que l'ordinateur, n'est que du jargon... que nous utilisons le plus souvent pour cacher notre manque de connaissance du français et la faiblesse de notre expression directe (pour reprendre le terme juste de Bernard) ou pour tenter d'impressionner le profane.