Le Vendredi 27 Septembre 2002 01:20, "Frédéric" Delanoy a écrit :
--- Bernard Choppy choppy@imaginet.fr wrote:
(...)
Qu'en penses-tu ?
C'est un point de vue qui défend. D'un autre côté, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse et absolument tout traduire au risque d'apparaître comme "extrémiste" sur les bords, voire 'pédant' (ex: cédérom, appliquette,...).
Oui et non...
Le cas de cédérom et de dévédérom est une affaire entendue, pour moi : il s'agit d'une idiotie gouvernementale car CD-ROM est une abréviation En conséquence, soit on ne traduit pas et on garde CD-ROM tel quel, soit on traduit par quelque chose de correct ; malheureusement, DON - disque optique numérique, est inusité en fait, voire est utilisé exclusivement dans une acception réductrice spécifique.
Pour l'appliquette, c'est différent : autant l'appelette me semble hérétique du point de vue de la construction du terme, autant l'appliquette ne me déplaît pas. Il s'agit d'une nouveauté historique, il y a donc néologisme du côté anglais, un néologisme français me semble indiqué. De plus et sauf erreur de ma part, il me semble que c'est le terme choisi par nos cousins du Québec. Pourquoi donc chercher à diverger ?
[La langue française est truffée de termes d'origine étrangère (et certainement pas uniquement de l'anglais !) qu'on n'aurait pas idée à traduire de nos jours. Cette diversité ne fait qu'enrichir la langue...]
Il y doit y avoir un juste milieu à trouver.
C'est très vrai. Cependant notre position de traducteur doit nous inciter à nous interdire à nous-même la facilité : nous devons écrire en "bon français" et non dans un sabir franglais grammaticalement à mi-chemin.
En la matière, j'estime qu'une bonne périphrase est souvent meilleure qu'une mauvaise ou absence de traduction.
De plus, c'est un excellent exercice personnel pour améliorer sa propre expression directe :-))
Parfois, une traduction littérale est difficile, voire "ridicule" (sans vouloir t'offenser, la rustine fait plutôt penser à un pneu de vélo...
Ca ne m'offense pas du tout, je suis contre son emploi, pour plusieurs raisons. C'est pourquoi je continue à préconiser correctif.
;) ). Dans ce cas, pour éviter d'utiliser à outrance de longues périphrases, il convient peut-être d'utiliser une technique du type
Le MOT-ANGLAIS (MOT-OU-PERIPHRASE-DE-TRAD, EXPLIC + PRECISE) est utilisé ...
à la première occurrence du terme en question, et d'employer le terme anglais par la suite.
Je pense qu'il convient plutôt de faire _exactement_ le contraire : à la première apparition du terme difficile, donner le terme français suivi, entre parenthèses, du mot anglais avec explication éventuelle du contexte. Ensuite, il suffira d'utiliser le terme français qui sera alors facile à mémoriser pour chacun.
Je me souviens de l'époque héroïque où je proposais des configurations d'ordinateurs avec deux drives. Un jour, je suis tombé sur un client (un avocat à la cour qui avait son cabinet... au fond d'une cour :-)) d'origine anglaise, qui me dit soudain : "Qu'entendez-vous par drive ?". C'est alors que j'ai mesuré l'ampleur du snobisme ;-) Depuis, j'essaie de parler français et j'évite aussi de dire WC, même si tout le monde comprend de quoi il s'agit :-)
Dans le cas qui nous préoccuppe, le terme patcher provient directement du nom de l'utilitaire, et le rapprochement se fait (normalement) très vite.
Oui, mais le terme corriger, voire appliquer un correctif ne nécessite aucune gymnastique mentale pour un strict non-anglophone.
Dans ce cas précis, je pense que l'emploi du _verbe_ de *jargon* "patcher" peut être employé lorsqu'il s'agit _exactement_ de l'utilisation de l'outil "patch". Dans tous les autres cas (en particulier pour l'application de correctifs binaires mais aussi lors de corrections manuelles par exemple ou de modifications de configuration etc.), je crains que ce terme soit impropre.
Amitiés,
Itou
Idem (latin, sauf erreur de ma part ? :-))