Le Dim 8 mai 2011 13:33, Frédéric Marchal a écrit :
On Sunday 08 May 2011 09:55:01 Jean-Philippe Guérard wrote:
"Frédéric Marchal" fmarchal@perso.be a écrit : |Les développeurs n'attendent pas les traductions avant de diffuser leur |logiciel. | |En pratique, en tant que développeur d'un logiciel hébergé sur le TP, |j'ai décidé de diffuser mon |logiciel sans passer par la pré-version destinée aux traducteurs |contrairement à ce que recommande |le TP. Il semble que ce soit la règle de facto car le retour des |traducteurs est très très limité. | |En 15 mois et cinq diffusions de fichiers po, j'ai royalement cinq |traductions dont deux complètes. |Pour zh_CN, le traducteur n'a pas réussi à intégrer l'équipe pour cause |d'hostilités. Il ne traduira |plus mon logiciel. Pour pt_BR, le traducteur n'a même pas rejoint |l'équipe car il n'y a tout |simplement plus personne sur sa liste de traduction. | |Vu le caractère aléatoire des traductions, je ne retarde pas la |diffusion du logiciel. Si un |traducteur m'envoie une traduction après la diffusion du logiciel, elle |sera incluse dans la version |suivante. Tant pis pour les quelques messages qui ne seront pas |traduits à ce moment.
Pour un traducteur, constater que la traduction qu'il fourni n'est jamais prise en compte avec la version correspondante du logiciel est très démotivant.
On traduit un logiciel, on y passe du temps, et, au bout du compte, en tant qu'utilisateur, on constate que la traduction n'est jamais à jour.
Il ne faut pas s'étonner après si les traducteurs jettent l'éponge.
Je crois que c'est l'inverse qui se produit.
Si, en temps que développeur, je sais que quelqu'un de réactif s'occupe du fichier po, j'attendrai avec plaisir le temps qu'il faut. C'est évidemment un plus pour le programme d'être traduit.
En pratique, cela ne se passe pas forcément comme ça (hélas).
Même en sachant qu'il y a des traducteurs réactifs, les développeurs risquent de suivre leur habitudes. S'ils ont pris le pli de ne pas faire de pré-version, ils continueront à faire de même.
Et j'en parle en connaissance de cause, puisque cela m'est déjà arrivé. Pendant 4 ans, j'ai traduit un logiciel (nano), en essayant de faire les mises à jour au plus vite, alors qu'en fait mes traductions n'étaient prises en compte qu'avec une version de retard (et donc que les versions diffusées étaient toujours partiellement traduites).
À l'inverse, toute incertitude du côté des traductions ne motive pas les développeurs à attendre une éventuelle traduction.
je ne parlais pas d'attendre éternellement une éventuelle traduction, juste de laisser une semaine au traducteur.
Une fois le délai écoulé, cela ne me choque pas que la traduction ne soit prise en compte que plus tard.
N'oublions pas que le robot du TP fonctionne comme un mur qui isole dans les faits les traducteurs des développeurs. En tant que développeur, j'ignore complètement ce qui se passe du côté des traductions.
Personnellement, j'essaie de m'inscrire aux listes développeurs des projets que je traduit (dans la mesure du possible).
Cela permet d'être au courant de ce qui se passe et de ne pas (trop) tomber des nues lorsqu'une nouvelle version contient de nouvelles fonctionnalités.
Toutefois, il faut mitiger ce que j'ai écrit. Si les traductions roulent biens, il y a généralement des versions béta qui laissent largement le temps aux traducteurs de mettre à jour le gros du fichier po. Ces versions beta permettent aussi de vérifier si les traducteurs sont toujours actifs et si il faut les attendre pour la sortie officielle du programme.
Maintenant, je parle en tant que développeur qui voit l'ensemble des équipes de traduction du TP. Mon objectif est d'expliquer l'autre point de vue de manière à pouvoir guider le choix d'une méthode de travail appropriée pour gérer les traductions en français. Je ne critique pas l'équipe française qui est, d'après la matrice du TP, la plus active (je sais, j'insiste mais ça me fait plaisir de le rappeler :-) ).
Il n'y avait aucune critique non plus dans mon propos. Mais ayant été personnellement confronté à ce cas de figure, il me paraissait important de réagir.