Le Vendredi 18 Juillet 2003 21:07, vous avez écrit :
Gérard Delafond gerard@delafond.org écrivait :
[...] « 2° La notion de filière de relecture. « Il y a plusieurs mécanismes possibles : « « Traducteur=>Relecteur=>Mise en ligne. « (schéma utilisé pour mes pages de man) « « Dans ce schéma, on est productif (le traducteur n'est pas pollué par une « relecture de la relecture), mais le relecteur est le dernier rempart. Donc, « ce doit être le meilleur.
Qui décide que c'est le meilleur ?
Bonne question.
D'après mon expérience, les choses se font un peu toutes seules dans le logiciel libre. Quand David Faure est arrivé dans l'équipe KDE, il n'a pas eu besoin de hausser le ton pour que tout le monde l'écoute. La qualité de ses idées et de son code ont suffi. Lorsque je trouve des fautes de français à un traducteur qui m'a mis au défi d'en trouver une seule, je me place automatiquement comme meilleur dans ce domaine précis. En revanche, si lui m'en apprend sur le masquerading ou le firewall, je lui laisse la supprématie dans ce domaine. L'expérience a montré que les traducteurs qui avaient de gros problèmes avec le français ne restaient pas longtemps dans les équipes de traduction (c'est d'ailleurs bien dommage, car ils ont souvent des compétences que n'ont pas forcément les francophiles). Pour traduire des logiciels et documentations techniques, il ne suffit pas d'avoir de la bonne volonté.
Je pense que la « professionnalisation » de nos équipes devrait mener à une détermination des champs de compétence, et essayer de s'y tenir. Les technophiles écrivant des scripts perl utilitaires, maintenant les CVS, faisant les mises en ligne diverses et traduisant en première ligne des po, les francophiles essayant de mettre tout ça en vrai français. Sur les kilomètres de relecture que j'ai pu faire (pages de man et KDE), j'ai trouvé très peu de fautes techniques (contresens), mais des milliers de fautes de français. Cela prouve que dans nos équipes, le maillon faible, c'est bien la francophonie et c'est ce qui me fait dire que le francophone doit être la dernière ligne. Comment déterminer qui est cette dernière ligne ? Je crois que pour le moment, il faut rester informels. Celui qui trouve les fautes des autres est celui qu'il faut. Dans l'avenir, on pourrait imaginer un mode rigoureux (dictée, note au bac, diplômes divers...), mais ça ne me paraît pas très intéressant.
« [...] « Traducteur=>Relecteur=>Traducteur=>Mise en ligne « (schéma utilisé pour Debian) « « Dans ce schéma, la qualité du traducteur et du relecteur importent peu, « puisqu'ils se complètent mutuellement. « « Inconvénient actuel : manque de bons francophones (cf leurs hurlements lorsque « je corrige leurs relectures).
Peux-tu donner des exemples de leurs hurlements ? C'est le « cf » de ta phrase qui m'invite à poser la question.
Désolé de la maladresse de cette phrase qui ne reflète pas la réalité. Je pensais à mon petit rappel à l'ordre lorsque j'arrive comme un chien dans un jeu de quilles en proposant des corrections après relecture. Au contraire, les équipes de traduction m'ont toujours répondu courtoisement et généralement tenu compte de mes observations. (réponse valable pour les autres messages de même sens postés sur la liste)
a+
Amicalement