[Nicolas sort de sa retraite pour faire un commentaire... autant de temps qui ne sera pas consacré à lampadas]
Oui et non...
Le cas de cédérom et de dévédérom est une affaire entendue, pour moi : il s'agit d'une idiotie gouvernementale car CD-ROM est une abréviation En conséquence, soit on ne traduit pas et on garde CD-ROM tel quel, soit on traduit par quelque chose de correct ; malheureusement, DON - disque optique numérique, est inusité en fait, voire est utilisé exclusivement dans une acception réductrice spécifique.
Moi, au risque de paraitre pédant à ceux qui trouvent qu'utiliser des mots anglais fait paraitre intelligent (_attention_ je n'ai pas dit que c'était l'opinion de Frédéric), j'utilise joyeusement le néologisme cédérom plutot que de me trainer un acronyme anglais à longueur de phrases.
Pour l'appliquette, c'est différent : autant l'appelette me semble hérétique du point de vue de la construction du terme, autant l'appliquette ne me déplaît pas. Il s'agit d'une nouveauté historique, il y a donc néologisme du côté anglais, un néologisme français me semble indiqué. De plus et sauf erreur de ma part, il me semble que c'est le terme choisi par nos cousins du Québec. Pourquoi donc chercher à diverger ?
J'aime appliquette, j'aime courriel, j'aime le Québec (avec un peu de chance, François Pinard est dans le coin et va m'inviter à venir lui rendre visite :-)
La langue française est truffée de termes d'origine étrangère (et certainement pas uniquement de l'anglais !) qu'on n'aurait pas idée à traduire de nos jours. Cette diversité ne fait qu'enrichir la langue...]
Argument de facilité. *L'origine* des termes est étrangère pas les terms eux-m^emes. Ils ont été transformés, de meme que beef en anglais vient de boeuf, mutton de mouton. On adopte, on adapte, on prononce différement et on finit par modifier le mot. mél est un exemple qui me conviendrait si je ne lui préférais pas courriel.
Une langue vivante, c'est une langue avec des néologisme, pas une langue qui se soumet à une autre et absorbe sans broncher tout son vocabulaire en se contenant de changer la prononciation et d'adapter les conjuguaisons.
C'est très vrai. Cependant notre position de traducteur doit nous inciter à nous interdire à nous-même la facilité : nous devons écrire en "bon français" et non dans un sabir franglais grammaticalement à mi-chemin.
Oui !
En la matière, j'estime qu'une bonne périphrase est souvent meilleure qu'une mauvaise ou absence de traduction.
Oui !
De plus, c'est un excellent exercice personnel pour améliorer sa propre expression directe :-))
Ce qui est souvent nécessaire pour de nombreux traducteurs.
;) ). Dans ce cas, pour éviter d'utiliser à outrance de longues périphrases, il convient peut-être d'utiliser une technique du type
Le MOT-ANGLAIS (MOT-OU-PERIPHRASE-DE-TRAD, EXPLIC + PRECISE) est utilisé ...
à la première occurrence du terme en question, et d'employer le terme anglais par la suite.
Je pense qu'il convient plutôt de faire _exactement_ le contraire : à la première apparition du terme difficile, donner le terme français suivi, entre parenthèses, du mot anglais avec explication éventuelle du contexte. Ensuite, il suffira d'utiliser le terme français qui sera alors facile à mémoriser pour chacun.
Oui !
Je me souviens de l'époque héroïque où je proposais des configurations d'ordinateurs avec deux drives. Un jour, je suis tombé sur un client (un avocat à la cour qui avait son cabinet... au fond d'une cour :-)) d'origine anglaise, qui me dit soudain : "Qu'entendez-vous par drive ?". C'est alors que j'ai mesuré l'ampleur du snobisme ;-) Depuis, j'essaie de parler français et j'évite aussi de dire WC, même si tout le monde comprend de quoi il s'agit :-)
:-))
Oui, mais le terme corriger, voire appliquer un correctif ne nécessite aucune gymnastique mentale pour un strict non-anglophone.
Diable, il a encore raison ! Et oui, c'est peut-etre difficile à admettre, mais la plus grande part de notre "vocabulaire" d'informaticiens si fiers de maitriser un outil devenu aussi nécessaire et répandu que l'ordinateur, n'est que du jargon... que nous utilisons le plus souvent pour cacher notre manque de connaissance du français et la faiblesse de notre expression directe (pour reprendre le terme juste de Bernard) ou pour tenter d'impressionner le profane.