Nicolas Brouard a écrit :
Merci pour cette superbe référence qui démontre le travail nécessaire pour proposer un mot qui puisse avoir du succès.
J'avais vu effectivement la première référence au mot "adèle" dans le journal Le Monde, je crois. Et cela m'avait plu et je n'ai du arrêter de l'utiliser qu'il y a environ un an. J'ai même fait signer une convention de recherche en employant ce terme mais j'ai du l'abandonner car les gens se demandaient vraiment de quoi il s'agissait. Je m'aperçois que la commission de néologie ne reprend pas ce terme. Ce n'était qu'un abrégé d'adresse électronique sans référence culturelle ancestrale. Souhaitons bon vent à courriel même s'il ne s'agit pas de la même chose et qu'il est également basé sur une contraction. Qui est le remplaçant de J. Perret ? -- Nicolas Brouard
Bonjour,
En effet, "adél(e)" (je pense qu'il faudrait envisager l'accent aigu plutôt qu'un accent grave ce qui réduit la confusion possible avec le prénom) comme contraction de _ad_resse _él(e)_ctronique ne peut être concurrent de courriel d'un point de vue sémantique.
L'adresse (Brouard@ined.fr par exemple) et le courrier (l'objet et son contenu) n'étant pas la même chose. Courriel trouve un synonyme en message électronique.
En revanche, on pourrait envisager d'employer "une adél(e)" comme synonyme de l'actuel mél qui s'est vu attribué une place exclusive sur nos en-têtes et cartes de visite au coté de tél et fax. Mél comme contaction de m_essage él_ectronique ne désignant pas justement la bonne chose.
Je me demande donc pourquoi on ne donnerait pas sa chance à ce charmant néoligisme qu'est l'adél(e). Il faudra convaincre les lexicologues auteurs de nos dictionnaires.
Eric Jousse