Bonjour Monsieur Aulery, 

J’espère que vous allez bien, 
Je reprends contact avec vous au sujet du projet que je souhaitais mettre en place avec vous pour la traduction/révision/relecture de traductions de logiciels. 

Je me souviens que vous m’aviez parlé du logiciel Linux from scratch sur lequel vous travailliez avec le Professeur Mark Nicholas Grimshaw-Aagaard, et que vous souhaitiez faire réviser.
Pouvons-nous donc mettre ce projet en place ? 


Il me semble en revanche que nous avions convenu que du fait que peu voire aucun des logiciels présents sur Translation project ne convenait à nos critères, en revanche, pour votre information, j’ai trouvé deux jeux-vidéo sous licence CC0, sur la plateforme Transifex. Je devrais pouvoir lancer ces deux projets bientôt. 

Merci beaucoup, 
Cordialement, 
Thibaut 




Le 19 janv. 2019 à 04:14, Stéphane Aulery <saulery@legtux.org> a écrit :

Bonjour,

J'ai échangé avec Thibaut en privé pour l'aider à trouver des logiciels à traduire.

Le 18/01/2019 à 23:13, Bruno Haible a écrit :
C'est gentil de vouloir faire des traductions bénévoles pour du logiciel,
et les utilisateurs de tels logiciels s'en réjouiraient.
Malheureusement, la condition n⁰ 3 de votre responsable de formation
    3. Aucune des traductions effectuées ne doit faire l’objet d’une
       exploitation commerciale à quelque titre que ce soit.
est incompatible avec toutes les licences de logiciel libre. Chacune de
ces licences suit les principes des Debian Free Software Guidelines [1][2],
dont le principe n⁰ 1 est que celui qui obtient un tel logiciel a le droit
non seulement de le redistribuer, mais aussi de toucher un prix pour cet
acte de redistribution. (Certains acteurs du marché, comme Red Hat,
effectivment touchent de l'argent pour la distribution de logiciel libre.)

Je n'avais pas pensé à cette difficulté quand j'ai engagé la discussion, et encore moins interpréter strictement le point 3, mais tu as raison Bruno. Deux observations :

On ne peut pas prétendre que toutes les licences de logiciels libres suivent les Debian Free Software Guidelines puisque Debian établit précisément une liste de licences qu'elle considère comme libres et une liste de non libres, suivant ses principes. Il y a d'autres points de vues et interprétations du libre.

Ce n'est pas parce qu'une licence garantit le droit de commercialisation qu'elle est libre. Il y a seulement des degrés dans la liberté. Je suis d'accord pour dire qu'une licence qui garantit la non commercialisation sera très souvent violée si elle s'applique à une œuvre qui circule dans un milieu qui ne partage pas cette état d'esprit. Le plus souvent elle sera un fardeau impraticable en vue d'une (fausse bonne) idée de la vie économique. Toutefois la condition requise par le professeur n'est pas de savoir si la licence est souvent violée, mais si l'intention de l'auteur s’accorde avec une clause de non commercialisation.


Donc, c'est malheureux, mais il y aura très peu de logiciels (et quasiment
aucun logiciel pratiquement d'importance) auquel vous pourrez contribuer
dans le cadre décrit
Thibaut, aux vues de ces réflexions, vous devriez demander à votre professeur si la clause 3 de sa lettre doit être interprétée strictement, c'est à dire s'il faut rejeter (entre parenthèses des exemples de cas et licences qui satisfont à l'interprétation) :

a) Les logiciels dont les auteurs ne se sont pas engagés à ne jamais les commercialiser (il faut contacter les auteurs au cas par cas) ;

b) Les logiciels dont la licence ne contient pas expressément une clause d'interdiction de commercialisation pour les bénéficiaires (la clause NC des Creative Commons [3]. D'autres licences connues ?) ;

c) Les logiciels dont les auteurs ne manifestent pas la volonté de les commercialiser mais dont la licence garantit la liberté de pouvoir les commercialiser à ceux qui bénéficient de la licence (GPL, LGPL et beaucoup de licences libres) ;

d) Les logiciels dont les auteurs ne manifestent pas la volonté de les commercialiser mais dont la licence n'interdit ni ne garantit la liberté de pouvoir commercialiser à ceux qui bénéficient de la licence (BSD, ISC...) ;

Pour une lecture littérale (a), ce sera effectivement difficile voir presque impossible de trouver des logiciels en dehors des milieux caritatifs, universitaires ou de la recherche.

Il faudrait par exemple rechercher des logiciels qui respectent la clause NC des Creative Commons [3] (il n'y en a ni sur le TP ni sur traduc.org) et contacter leurs auteurs. Cherche des logiciels dans les bons milieux. Ou encore écrire ou faire écrire des logiciels dont le seul but est de soutenir l'activité pédagogique de l'université.

Personnellement je ne connais que les auteurs d'un seul logiciel qui puisse vous le garantir : Wikindx [4].

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[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Debian_Free_Software_Guidelines
[2] https://www.debian.org/social_contract.en.html
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Creative_Commons#Pas_d'utilisation_commerciale
[4] http://wikindx.sourceforge.net/

Cordialement,

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Stéphane Aulery



Thibaut Bouexiere 
Master 1 Traduction et Interprétation – Localisation et Gestion de projets