On Wed, 12 Mar 2003 19:58:00 +0100 Solignac solignac@altern.org wrote:
Mon cher vous conviendrez que ce genre de solution n'est pas spécifique aux guillemets, ni à Sylpheed puisqu'elle utilise sed.
J'en conviens bien promptement, mais notre codiffusionnaire Roméo, à l'origine de ce fil quelque peu hors-sujet, se plaignait que Sylpheed n'ait pas de fonctionnalité avancée de gestion des guillemets. Je n'ai rien d'autre à lui proposer qu'une solution générique. Elle a le mérite de fonctionner parfaitement, mais pas celui de répondre uniquement à son besoin.
Vous pourriez même travailler directement sur le fichier mail, puisque Sylpheed utilise le format MH.
Je le peux, et je ne m'en prive pas quand il s'agit --ponctuellement-- de numéroter les lignes d'un mail, par exemple. Mais l'usage des guillemets est d'une telle fréquence qu'il serait dommage de devoir passer par un grand nombre d'étapes avant de pouvoir envoyer un mail correct.
Utilisez donc un éditeur externe kivabien©.
J'admire votre élégante pusillanimité concernant le chapitre si peu consensuel des éditeurs de texte.
Les headers de mail
Parlons plutôt des en-têtes de message. Je note au passage que grâce à ce paragraphe, notre échange redevient instantanément à propos sur cette liste. Merci.
Il doit cependant possible d'écrire un plugin
Vous voulez dire un programme additionnel? Une meilleure traduction?
Et même \via sendail si ça se trouve.
Nous retombons sur le dilemme de plus en plus fréquent sous Unix: faut-il que les programmes fassent tout ce qu'on peut attendre d'eux? Faut-il un éditeur de texte qui ne se contente pas de stocker ce que vous tapez au clavier dans un fichier mais qui en plus vous permette de voir le résultat (style traitement de texte) et d'insérer les informations d'une base de données (publipostage)?
Personnellement, je préfère avoir un sendmail qui fait complètement et parfaitement son travail d'envoi de courrier, de façon sécurisée, mais ne s'occupe pas de surveiller le contenu de mes messages.
Le sendmail de base est tellement primitif qu'il permet même d'envoyer du binaire tel quel, sans même l'encoder en UU. Pour parler de choses plus utiles, par exemple envoyer un programme Perl par mail, si sendmail s'amusait à remplacer les guillemets anglais par des guillemets allemands (ou même français, en supposant qu'on l'a configuré pour ça), le programme aurait peu de chance d'être compilable à l'arrivée (je ne parle même pas d'exécution...).
Les claviers peut-être
Bien sûr, c'est géré au niveau X. Voir plus bas.
Désolé, mais j'ai ce genre de guillements en natif sur mon clavier.
Vous êtes excusé, chez Solignac. Il est vrai que sur un Mac, on peut chaîner les clavier pour avoir plus de touches. À combien de claviers en chaîne en êtes-vous?
Même pas besoin de customiser X pour ça.
Il vous a suffi de recoder entièrement le serveur X («customiser») pour arriver à le lancer sur votre architecture et depuis, tout fonctionne comme vous le vouliez, c'est ça?
- à masquer le peu d'intérêt de ce que l'on raconte par un
argumentaire du genre "La mise en page et la typo sont nickel"
La documentation de XEmacs EST UNE BIBLE. Mise en page correctement, ce sera une bible dans La Pléiade. Point.
Tiens, au fait, personne n'a pensé à proposer à Gallimard d'éditer l'ensemble des pages de manuel traduites dans La Pléiade, sur papier bible, avec reliure en cuir pleine fleur et dorure à l'or fin?
et dans un second lieu à faire oublier le but premier de la communication: la compréhension du message transmis.
Un message comme celui de la doc Emacs, ça ne se comprend pas, ça s'apprend pour le garder toujours dans une parenthèse de sa mémoire et se le réciter à voix basse dans le RER.
Personnellement je verrais assez bien 3 types de guillemets employés selon les cas
J'approuve. On pourrait par exemple utiliser les guillemets anglais doubles pour les chaînes de caractères à interpoler, les guillemets simples pour les chaînes de caractères à ne pas interpoler et les guillemets simples inverses pour les chaînes de caractères à passer à un sous-interpréteur. Pour les autres cas, on pourrait aussi proposer des guillemets sous forme `q{}', `qq{}', `qw{}', `qx{}'... Il nous reste les guillemets français, à garder pour les textes en langage naturel, que l'interpréteur Perl 6 interprétera. Les guillemets ouvrants seront réservés au texte à interpoler et les guillemets fermants au texte à ne pas interpoler. Quand il sera nécessaire de donner plus de détail sur la chaîne, on utilisera une syntaxe de la forme: qF«chaîne« (pour une chaîne en français avec interpolation) qL»catena» (pour une chaîne en latin sans interpolation)
Une petite citation:
Orthogonality for orthogonality's sake is not something I'm keen on. (Larry Wall, 199809260112.SAA17178@wall.org)
(j'ai une interprétation assez laxiste là-dessus.
La suite m'inciterait plutôt à vous affubler du qualificatif d'intégriste.
Un intégriste à schisme intégré, alors.
Mais je n'ai rien eu à faire, Debian fonctionne correctement "Out-of-the-box".
Votre Debian mets les bons guillemets automatiquement? Même ma Mandrake ne fait pas ça (et heureusement)!
Définissez-vous un clavier adapté à vos besoins.
Ne seriez-vous pas du genre à configurer l'encodage 'thaï' de XEmacs avec mule rien que pour le fun?
Vous êtes fin psychologue, Monsieur de Solignac. Pour votre information, XEmacs non-mule (= sans support des langues asiatiques) ne supporte pas entièrement Java. Si j'avais lu ça sur une liste de diffusion, j'aurais cru à une blague.
(normalement il existe le pendant de «`» comme sous MacOS).
Le fichier que j'ai envoyé dernièrement sur cette liste pour xmodmap apporte la plupart des touches mortes au clavier. Y compris le tilde (je préviens toute question).
Les outils standards de gestion du clavier les interprètent comme environ 400 touches logiques. Certains OS proposent même d'aller jusqu'à 800.
Avec 8 modificateurs (6 au clavier plus deux pédales).
Les modificateurs peuvent se combiner entre eux. C'est pas la mort de taper Esc+Méta+Alt+Contrôle+Shift+Lettre en même temps. C'est un très bon exercice pour les pianistes, en plus.
(j'ai personnellement au moins cinq façons *standards* de faire un «5» sur mon pauvre clavier QWERTY, ce qui est du gâchis, ÀMHA
You're so narrow-minded! Éclair de lucidité?
Non, lassitude. Je ne trouve pas de fonctionnalité novatrice à faire correspondre à la combinaison Ctrl+Alt+KP5... pour changer l'horloge de fuseau horaire, peut-être?
Cette discussion tourne à la douce critique de configuration. Peut-être aurait-elle plus sa place sur fr.misc.bavardages.linux, bien que nous soyons un soupçon trop techniques.
Ça laisse une grande latitude pour ajouter les majuscules accentuées et tous les autres symboles utiles quotidiennement.
Mais non, si toutes les touches sont dans le même cas vous retombez à 105 touches.
Vous parlez du 5 avec accent aigu, par exemple? Les touches mortes sont faites pour faire ce genre d'économie.
Hum, mieux vaut être guitariste pour faire Shift+F12+7
Si vous regardez bien mon fichier, le Shift+F12+F7 sert à écrire le signe de paragraphe (¶). C'est pas le plus fréquent des symboles. Il vaut bien une petite extension du pouce.
Combien de temps pour écrire ceci?
La première année de ma thèse. Autre question?
j'ai un grave problème de ponctuation avec les guillemets. Ils sont normalement suivis (ou précédés, suivant leur sens) d'une espace fine insécable.
En plus avec une police à chasse fixe, [...] une espace fine ça n'a pas de sens.
Ma question est: faut-il arrondir l'espace fine à «pas d'espace» ou à « une espace normale »?
Les claviers peuvent générer des espaces insécables
Les claviers génères des signaux qui disent sur quelle TOUCHE physique on a appuyé, pas sur quel CARACTÈRE.
«après que» est une locution conjonctive.
Oui. Et alors?
"Après qu'il eut/ait parlé" -> subjonctif.
Vous m'énervez. Je n'ai pas mon Grevisse à portée de main, je dois me contentez d'un Petit Larousse. Je cite: « après que: loc. conj. (Suivi de l'indic.) Une fois que. Après qu'elle eut parlé. »
Leur exemple n'est pas le mieux choisi. Mais il reste clair. « Eut », pas « eût ».
Le subjonctif ne marque pas forcément le doute.
Doute => subjonctif. Je suis d'accord que la réciproque n'est pas vraie.
Je suis d'accord avec Loïc P. pour la construction grammaticale
Pas moi. Indépendamment de mon opinion peu amène sur Montherlant.
je préfère la version de Denis B. puisqu'il vaut mieux rester simple
...qui est élégante et évite les polémiques stupides (stupides parce qu'il n'y a pas lieu qu'il y ait polémique ici).
et non coller impérativement à la lettre à la version anglaise.
Racontez votre page de man à votre voisine de palier, dans votre langage naturel, enregistrez-vous ce faisant, puis transcrivez le résultat, en corrigeant au passage les fautes tolérées à l'oral. Et vous aurez une traduction exemplaire. Votre professeur d'anglais vous a demandé d'utiliser des expressions idiomatiques en anglais. Pourquoi ne pas faire de même en français? Économisons les verbes conjugués, puisque tel est l'usage.
Bravo
(*Révérence*)
Le futur est un temps grammatical ambigu, qui, à mon avis, n'a été placé dans l'indicatif que par facilité.
Voyez-vous ça? Un regard lucide sur la grammaire des trois derniers siècles, vous visez l'immortalité?
Seriez-vous narquois? Justifiez-moi la présence du futur dans un mode qui « présente le procès de façon neutre, objective, sans interprétation » (d'après le Larousse).
Vous passez encore dans les portes avec de telles pensées?
Ta mère elle est prof de français?
Avez-vous remarqué la proximité de forme de l'indicatif futur et du conditionnel. Vous souvenez-vous qu'il existe une seconde forme du conditionnel passé qui est strictement identique au subjonctif plus-que-parfait?
Non, il manque le 'que'
J'ai toujours pensé que le « que » servait plus d'appui pour la récitation des tableau de conjugaison. Ce serait une simple aide pour se remémorer les formes du subjonctif (comment retrouver le subjonctif imparfait de « chaloir » sans inventer une phrase telle que « il fallait que bien peu lui chalût la lisibilité de sa traduction pour qu'il en bâclât ainsi la grammaire »).
Il me semble qu'effectivement, les forme de subjonctif sans « que » sont en fait des formes du conditionnel:
Eusses-tu utilisé un dictionnaire que ton expression s'en serait améliorée. = Aurais-tu utilisé un dictionnaire...
Bon, je cesse de ruminer mes exemples. J'en parlerai avec ma voisine de palier. Elle est une maïeuticienne qui s'ignore et m'aide à faire des phrases simples mais correctes (« Je n'ai pas de chat »: sujet, verbe, complément. Tout est dit.)
la construction n'est pas la même
Le contexte. Il me semble que le subjonctif se trouve beaucoup dans les propositions subordonnées.
le sens non plus
À mon tour de vous applaudir.
Voyez d'autres langues latines qui font grand cas des modes de concordance des temps, où le subjonctif est un temps fort employé et où le conditionnel et le futur sont vraiment différents.
Vous avez en tête l'espagnol et le portugais? En espagnol:
IND. FUTUR COND. PRÉSENT yo cantaré cantaría tú cantarás cantarías él cantará cantaría nosostros cantaremos cantaríamos vosotros cantaréis cantaríais ellos cantarán cantarían
Les formes sont exactement les mêmes qu'en français!!
IND. FUTUR COND. PRÉSENT je chanterai chanterais te chanteras chanterais il chantera chanterait nous chanterons chanterions vous chanterez chanteriez ils chanteront chanteraient
Cela dit, je vous accorde un demi-point parce que dans ces langues, il existe un FUTUR DU SUBJONCTIF (encore très largement utilisé en portugais).
Cela dit, je n'ai pas le prétention de réinventer la grammaire. Le futur est irrémédiablement un temps de l'indicatif dans les tableaux de conjugaison. Je m'en contente. Mais pour la concordance des temps et le bon usage des modes, je trouve plus commode de le considérer à part. Ça m'aide à me libérer de mes scrupules.
Amicalement.
PS: Plus j'y repense, plus je me dis que vous avez tort sur APRÈS QUE. L'indicatif sans négociation possible pour un document écrit sérieux. Les horreurs sont tolérées à l'oral ou dans les messages écrits sur le pouce.