On 26 août 06, at 19:42, Jean-Philippe Guérard wrote:
Le 2006-08-26 08:51:34 +0200, Christian Perrier écrivait :
J'insiste un peu sur celui-là. Pou rmoi, je trouve notablement faux le fait de dire que le fichier PO casse le contexte. Etant donné que les chaînes y sont découpées paragraphe par paragraphe, le contexte subsiste bel et bien: ce sont les chaînes précédentes et suivantes....tout simplement.
C'est aussi un piège. Il est tentant pour le traducteur de ne jamais se reporter à la page de manuel originale, et de ne pas non plus vérifier le rendu final.
Le fichier .po casse le contexte, non pas seulement parce qu'il ne permet pas toujours de voir quel paragraphe suit quel autre, mais aussi parce qu'il masque la structure complète de la page.
Le traducteur risque, au bout du compte, de traduire sans réellement voir ce qu'il fait, mais en pensant bien faire.
Désolé mais c'est un peu le b.a ba de la traduction que de faire correspondre aux segments qu'on a sous les yeux (et qui dépendent de l'outil utilisé) au fichier source intégral pour avoir du contexte.
Il y a un bail que le monde de la traduction a accepté ça et il ne devrait y avoir aucun problème à demander à ce qu'un traducteur, en même temps qu'il traduit dans un éditeur PO ou autre, consulte la page man originale affichée sur une autre partie de l'écran.
C'est un des énormes avantages que nous a apporté po4a (ou d'autres systèmes basés sur gettext) que de pouvoir dans ce type de cas offrir certes des pages de man partiellement traduites (ce n'est guère gênant d'avoir un seul paragraphe en anglais au milieu de dizaines correctement traduits) et surtout conserver le travail des précédents traducteurs en permettant de le compléter facilement le jour venu.
C'est un vrai problème. Mais ce n'est pas la seule solution. Le problème est essentiellement que beaucoup de projets de traduction ne gèrent simplement pas les mise à jour.
Parce les fichiers bilingues enregistrant les associations entre texte source et texte cible ne sont pas mis en valeurs dans le processus de traduction. Ca aussi c'est un concept (mémoire de traduction) qui est couramment utilisé dans le monde de la traduction.
Utiliser le format .po pour gérer les traductions est une solution technique, mais ce n'est pas la seule.
GNU-> gettext -> PO, pourquoi faire compliqué quand on peu faire simple.
A l'heure actuelle, les logiciels d'aide à la traduction libres sont peu nombreux et ils passent tous soit par PO soit par XLIFF (un XML fonctionnant sur un principe similaire à PO).
Là encore, pas besoin de ré-inventer la roue.
Un système de suivi gérant les mises à jour accompagné d'une utilisation astucieuse de diff peut sans doute faire aussi bien.
Une utilisation des fichiers bilingues déjà disponibles parce que créés lors du passage par PO est encore plus astucieuse parce que prévue pour fonctionner comme ça.
Des applications qui prennent un fichier bilingue (PO, XLIFF, TMX) et analysent les segments de la nouvelle version non présents dans l'ancienne pour simplifier la tache du traducteur existent. Il suffit de les utiliser...
Jean-Christophe Helary