From: "deny" deny@monaco.net
- Écrit-on encore "en-tête" (forme lourde) alors que l'orthographe réformée supprime la plupart des traits d'union inutile au sens, comme ici "entête" en un seul mot que tout le monde comprend très bien et ne nuit pas aux règles orthographiques habituelles du français: plus personne ne voit une préposition "en" ici, formé de la locution adverbiale extraite de "venir en tête", mais un préfixe "en" qu'on peut fort bien attacher pour former un nom commun normal; cf. "emprise", "emplâtre", "entrée", "entêtement" (aucune confusion de sens n'étant possible avec le verbe "entêter", ce qui semble être à l'origine de l'introduction pédante du trait d'union, mais non justifiée par l'usage des deux termes).
**EN-TÊTE** n. m. (pl. /En-têtes/). XIX^e siècle. Inscription imprimée ou gravée en tête des papiers utilisés dans les administrations, les entreprises, etc. /Du papier à en-tête. Faire imprimer des en-têtes de lettres. Une enveloppe à en-tête de la préfecture.
entête n'est pas repertorié .
FAUX! Entête est répertorié dans le Trésor de la Lange Française avec ou sans trait d'union (attesté depuis 1908, par différents écrivains et utilisés aussi dans les publications des facultés des lettres de Lyon et Toulouse, et même retrouvé dans des lettres de Victor Hugo, au XIXe Siècle aussi), aussi dans Léautaud, journal de la littérature en 1922, ainsi que dans le Littré, et également dans la liste de l'orthographe française réformée (approuvée par l'Académie française) qui recommande la suppression des traits d'union historiques inutiles. Les mêmes sources indiquent aussi que le trait d'union est apparu tardivement et que la forme avec un espace est tout aussi valide (mais désuéte, car étant trop proche de la locution adverbiale, la substantivation des adverbes entrainant un changement orthographique dans la plupart des autres mots en français, pour en faire des noms réguliers.)
Les dictionnaires donnent effectivement une origine du terme dans la locution adverbiale, mais son usage en tant que nom (autrefois invariable, mais qui peut aujourd'hui être accordé comme un nom commun ordinaire, y compris quand le trait d'union est encore présent ou replacé par un espace) avec une orthographe indépendante pour bien marquer la différence grammaticale liée à l'emploi, est bien décrit.
Bref, le trait d'union est une forme pédante introduite temporairement pendant une courte durée à la fin du XIXe, et rapidement contestée en moins de 20 ans par une orthographe concurrente sans aucun séparateur.